clavier d’ordinateur, gant de boxe, téléphone portable, cd Jacques Prévert, clown à suspendre, rétroviseur de vélo, trois cravates, classeur A4, écran magique, chausse-pied, argile teinté dans la masse, tulle rouge, tulle bleu ciel, tulle bleu foncé, tulle ocre, tissu polyester brillant (10 mètres) et chaîne argentée (10 mètres)

dix objets récupérés, enterrés, repêchés, reliés par dix mètres de chaîne et disposés sur dix mètres de tissu, à destination des dix participant·es du groupe de discussion par messagerie instantanée pendant les dix jours de l’exposition

au finissage, les objets sont emballés pour être apportés chez les participant·es

Installation et performance, ce projet évoque l’expérience du temps vécu par chacun·e et du temps qu’il faut à un groupe pour être synchrone : du « tissu de rythmes qui lie les individus » (Edward T. Hall, La danse de la vie, 1983). La performance forme un cycle de trois étapes, accompagnée par l’installation qui évolue.

(1) Lent / Matérialité, possession, transmission : dix objets ayant un lien symbolique ou matériel avec mon passé, achetés sur le boncoin, sont transformés, figés dans un présent qui met fin à leur valeur fonctionnelle et débute leur valeur symbolique: ils sont des dons pour les dix participant·es au projet (2).

Dix par dix, le temps roule en nous, exposition collective Le monde se détache de mon univers, Galerie Michel Journiac (Paris), commissariat échelle réelle, 2020

messages extraits de La synchronie pour s’aimer, performance téléphonique (1h30), diffusion par dix SMS envoyés toutes les dix minutes aux visiteur·ses durant le finissage

(2) Rapide / Quotidien, instantané, intime : durant les dix jours d’exposition, un groupe discute par messagerie instantanée autour de leurs perceptions et expériences quotidiennes du temps. Un·e participant·e s’ajoute chaque jour à la discussion jusqu’à ce que le groupe atteigne 10 personnes. Ce groupe a constamment un passé, présent et futur.

(3) Très rapide / momentané, propagation : au finissage, dix SMS sont envoyés à intervalles régulières de dix minutes aux visiteur·ses. La synchronie pour s’aimer est écrite suite à l’expérience vécue durant les dix jours sur le groupe de discussion (2). Au même moment, les dix objets (1) sont emballés pour être rapportés chez les dix participant·es.